Dès la fin de 1996, la Gazette a d'abord été gravement pertubée par une panne informatique. La base de données sur laquelle se fondait la publication de ses suppléments généalogiques avait été détériorés, et en l'absence de sauvegarde récente. Nous avons sollicité l'aide de nos cousins et amis dans la Gazette de l'automne 1996 (n° 26).
Beaucoup nous ont répondu, et nous les en remercions très vivement. Grâce à eux et à un réparateur agréé, nous avons finalement pu récupérer l'essentiel des données sous forme brute ("fichier texte").
Ce premier succès, fondamental, implique cependant encore une longue remise en forme de ces données éparses. La généalogie de la famille Richard, publiée en supplément à cette livraison, en est un premier résultat.
Mais pour notre famille, l'année 1997 se sera surtout signalée par la béatification de Frédéric Ozanam, le 22 août à Paris. Ce fut évidemment un évènement familial majeur, même si le pape Jean-Paul II a béatifié en vingt ans plus de "serviteurs de Dieu" que l'ensemble de ses prédécesseurs en vingt siècles...
Les Jaillard et les Ozanam cousinaient beaucoup (cf. notre article dans la Gazette, n° 30, p 2-6). Notre quadrisaïeul Pierre Jailard avait été le tuteur légal de sa tante Marthe Nantas-Richard, grand-mère de Frédéric Ozanam. Son fils Pacôme était fileul de Marie Ozanam-Nantas, mère de Frédéric (et non de Marie Laporte-Ozanam, fille de Frédéric, contrairement à ce qu'indique par erreur notre grand-père Henri Jaillard dans les Familles Jaillard et Neyrat, p.11).
Très dévoué au souvenir de son cousin issu de germain, Pacôme Jaillard fut le secrétaire de la commission établie à Lyon après la mort de Frédéric pour l'édition de ses oeuvres complètes, sous la présidence du Docteur Joseph Arthaud. Bien que notre trisaïeul Louis Jaillard, légitimiste, ne partageât pas les idées républicaines de son cousin issu de germains, Frédéric Ozanam laissa dans notre famille un souvenir très vif.
Mais sa béatification reconnait aussi l'universalité de son rayonnement. Aussi a-t-il été l'objet d'une abondante bibliographie, inaugurée sitôt sa mort par le recueil de ses oeuvres complètes et poursuivie jusqu'à nos jours notamment par les Cahiers Ozanam de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. A l'occasion de sa béatification, de nombreuses manifestations ont honoré ses vertus, un surcroît d'articles a popularisé sa personnalité.
La Gazette encourage ses lecteurs à lui adresser des exemplaires de tous ces documents, et remercie très vivement ceux qui le font déjà. Elle ne peut certes pas les reproduire tous. Elle publiera par priorité les témoignages inédits ou peu accessibles, les documents particulièrement significatifs ou relatifs à notre parenté, les contributions rédigées par nos cousins. Pour le reste, elle consacrera un supplément trimestriel à une bibliographie et à un florilège.
Ainsi, si la récupération de nos données informatiques nous permet de reprendre la publication de suppléments généalogiques, notre programme habituel sera cependant réarrangé.
Nous continuerons à publier sous couverture jonquille, tous les ans mais en supplément au numéro de printemps et non plus d'été, alternativement un carnet d'adresses et une table des huit livraisons passées. Le prochain supplément (n° 32) sera donc une table des numéros 25 à 32. Toutefois, le dernier carnet d'adresses comprenant de nombreuses erreurs, il sera remis à jour dès l'été 1998 (n° 33), avant la mise à jour normale du printemps 1999 (n° 36). - Adressez-nous dès à présent et d'ici là vos corrections et compléments !
Par ailleurs, conformément à la demande de plusieurs lecteurs, nous publierons aussi des suppléments consacrés à des parents plus ou moins célèbres. Le premier sera celui sur Frédéric Ozanam, prévu pour l'automne 1998 (n° 34). Un autre sera consacré à Clovis, dont descend la famille Goybet, à l'occasion du 1.500e anniversaire de son baptême. Cet événement, traditionnellement fixé à Noël 496, a été commémoré officiellement en 1996. Mais la plupart des historiens modernes le datent plutôt de Noël 498, ce dont nous nous autoriserons pour publier ce supplément à l'hiver 1998 (n° 35)...
D'ici là, nous aurons tenu notre quatrième journée familiale, le 14 juin 1998 à Saint-Rambert, chez José et Christiane Pariset, que nous remercions très vivement d'avoir accepté de nous recevoir.
Leur invitation soulagera d'abord André et Chantal Jaillard, qui nous ont accueillis trois fois à l'île Barbe, toujours avec la même cordialité. Leur hospitalité ne sera sollicitée cette année que pour la messe traditionnelle dans la chapelle Notre-Dame-de-Grâce. L'invitation de José et Christiane Pariset nous permettra aussi d'honorer le côté Pariset de notre parentèle. Près de huit ans après la création de la Gazette de l'île Barbe autour des descendants d'Henri Jaillard et Élisabeth Pariset, le déséquilibre se confirme en effet en faveur du côté paternel, quand il ne s'amplifie pas.
Frédéric Ozanam a dit : " Entre le passé où sont nos souvenirs et l'avenir où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos devoirs. " Et Alfred de Musset : " Là où il n'y eut jamais l'ombre d'une espérance, est-ce qu'il y aurait quelque souvenir ? "
Eh bien, que 1998 voie vos espérances de 1997 enrichir vos souvenirs de 1999 !
Pierre JAILLARD
In La gazette de l'île Barbe n° 31
hiver 1997