Mais lisez plutôt: lui, c'est
Christian - moi, c'est Sabine. Il habite Fourneyron de 1945 à
1960 (fréquente le patronage Sainte-Marie, rue du Jeu de
l'Arc, jusqu'à douze ans), puis, tout en travaillant à
Oullins, réside rue Blanqui de 1960 à 1968. Durant ces périodes, je passe
occasionnellement des vacances (avec Chantal et Hervé) rue des
Frères Chappe chez mes grands-parents Cyvier. En 1960, Christian entre «
arpète » à la SNCF à Oullins et y reste
jusqu'en 1970. Entre temps, service militaire dans la Marine
nationale à Toulon et sur le Clemenceau. En 1970, il « tourne mal »,
entre dans la Police (précision de l'intéressé)
et se retrouve, après quatre mois d'école à
Sens, affecté dans le deuxième arrondissement de Lyon,
c'est-à-dire qu'il arpente les rues (avec points fixes
prolongés devant la trésorerie générale,
les banques et les compagnies d'aviation) qui vont de Perrache
à Bellecour, en passant par la rue Franklin, lieu de vie de
mes grands-parents Jaillard ; jusqu'en 1974... C'est un quartier que je connais bien
pour y avoir vécu de longues périodes. Puis le temps passe, nous vivons notre
vie de famille chacun de notre côté, avec en ce qui me
concerne mes deux enfants qui m'apportent joie et
satisfaction. En 1995, je m'installe à
Monthieu, lui vit à Monplaisir (deux quartiers très
proches). Il passe devant chez moi deux fois par jour. Et nous avons
la même boulangerie. Mais ce n'est toujours pas l'heure de la
rencontre. Jusqu'au jour où... C'étaiit à un colloque
d'anges gardiens ; il se tenait à Saint-Etienne cette
année-là. A quelle date ? Ça pourrait être
un 1er avril. Pourquoi pas ? Alors ce jour-là, à ce
fameux colloque, deux petits anges gardiens étaient assis
côte à côte. Ils décident de s'occuper de
notre cas. Ils commencent à parler, d'une chose, d'une autre ;
arrive le moment des confidences... La malice se devine dans leurs
yeux et les voilà bientôt excités comme des puces
en train de faire des projets. Comment allaient-ils s'y prendre ? Pas
facile. Mais à ange gardien rien n'est impossible. Il leur a
bien fallu deux semaines pour arriver à leurs fins.
La suite... vous la connaissez.
Ça fait maintenant plus de deux ans. Nous en étions
tous les deux très étonnés et il nous a fallu
pas mal de temps pour réaliser ce qui nous arrivait.
Après notre passé
respectif, nous espérons nous en sortir pas trop mal et
continuer ensemble cette nouvelle vie qui s'offre à
nous. Sabine JAILLARD.
Dis-moi, n°4, été 1999. In La gazette de l'île Barbe n° 38 Automne
1999