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Ensuite, c’est
l’arrivée à Moissac avec son cloître et
son remarquable tympan. Nous traversons petits villages et
champs du Rouergue, du Quercy, de la Gascogne, du Gers, du
Béarn puis du Pays Basque (fronton, béret,
espadrilles).
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Accueil le soir dans des
gîtes communaux ou privés, tous munis de
couvertures et d’une cuisine, ou gîtes à la
ferme (retenir au fur et à mesure un à deux
jours à l’avance).
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Les habitants nous voient
passer avec bienveillance et les chiens aussi, et c’est
quand même quelque chose de penser que nous foulons
des sentiers fréquentés depuis plus de dix
siècles par une foule de pèlerins allant au
tombeau de l’apôtre – chercher quoi ?…
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Au mois de septembre, nous
espérons repartir de Saint-Jean-Pied-de-Port et
parvenir à Saint-Jacques par le camino francés. Au retour, nous vous adresserons un
nouveau billet si vous le désirez.
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Michel
Jaillard. Juin
2000. in
La gazette de
l'île Barbe n° 41
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Pendant le mois de septembre
2000, tous trois rescapés de l’été,
nous sommes repartis pour notre second tronçon,
Saint-Jean-Pied-de-Port–Santiago par Roncevaux, environ 750 km. Chaleur,
poussière et un seul jour de pluie par chance.
Au fil du chemin, nous
apprécions de plus en plus la nature, la glèbe
dont nous sommes issus.
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Quels splendides levers de
soleil ! Les provinces
traversées, Navarre, Castille, León, Galice,
sont bien différentes, alternant
céréales, vignes, élevage, mais toutes
riches en églises somptueuses et en souvenirs
historiques. Le pays est attachant.
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L’ambiance
générale était assez différente
du parcours français. Les gîtes sont nombreux
et accueillants mais sommaires : ni couvertures ni
alimentation ; on ne retient pas à l’avance. Beaucoup
de " pèlerins " espagnols ; tous les
âges et toutes les nationalités, ce qui nous a
permis d’exercer nos talents linguistiques, mais les
rencontres sont moins profondes.
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Sur le chemin, chacun,
solitaire et silencieux, a le temps de sombrer dans ses
pensées à la recherche de l’essentiel avec un
saint Jacques omniprésent. Le chemin de Saint-Jacques
est avant tout un chemin intérieur. Après un petit mois de
marche, nous étions contents d’arriver au but mais
avec un petit regret d’y être parvenu si vite, sans
être certain d’avoir trouvé le sens des chemins
à suivre pour le reste de nos jours.
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Nous avons envie de repartir
dans la vie bien sûr, mais aussi sur le chemin de
Saint-Jacques, en pèlerins encore, pourquoi pas par
la route d’Arles ? Et avec nos compagnes ? Michel
Jaillard. Novembre
2000. in
La gazette de
l'île Barbe n° 43
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