Qui peut se flatter d’en avoir fait le
tour ? Pour le présenter aux lecteurs
de la Gazette qui ne le connaissent pas, voici quelques
extraits des témoignages, très divers,
rassemblés dans la plaquette qui lui a été
dédiée. " Oui, j’affirme haut et fort, je
vous dis clair et net, modestement, j’ose prétendre qu’il y a
plusieurs Éric Rambaud. " [Pot de départ de Thomson,
1996.] " Quand je parle d’Éric,
c’est d’abord son humour que je souligne, et ce que je revois, ce
sont nos éclats de rire. " [Fabienne Poncet, Atochem.] " Durant sept années, nous
étions côte à côte et avons organisé
des dizaines de centres de loisirs et de vacances, que ce soit
à la mer ou à la montagne. " La charge de travail
était considérable et quand je lui exprimais parfois ma
lassitude, sa conviction et sa passion communicative nous faisaient
repartir. " [Hervé
Rambaud, son frère jumeau.] " Il suffisait de l’appeler, lui
qui faisait si peu parler de lui dans la famille, pour qu’il se mette
en quatre pour trouver un stage, donner un conseil, ou bien
simplement pour discuter et refaire le monde. " [Ses cousins. Paris, le 25 août
2000.] Il fut un animateur très
apprécié d’une association visant à la formation
de cadres (Association pour la recherche en formation des adultes,
ARFA). " Devenu jeune directeur des ressources humaines dans des
contextes difficiles de restructuration, il prit à
bras-le-corps la problématique de la peur des cadres. Il la
comprenait d’autant plus chez les autres qu’il la dominait
lui-même au quotidien. Sa personnalité riche et complexe
lui donnait des capacités d’écoute et de
tolérance hors du commun. (…) " Profondément
tourné vers l’étude et l’action du fait social,
Éric avançait avec un éclectisme
étonnant. En plus de son engagement avec notre association,
Éric accumulait et cumulait d’autres charges
extra-professionnelles : juge au tribunal des prud’hommes, animateur
socioculturel, président d’associations pour l’insertion des
jeunes, professeur à Sup. de co. Lyon, il s’investissait dans
l’outplacement, etc. " [Ugo Grasso, ARFA.] " J’ai connu Éric lorsque
je l’avais recruté pour la Ciapem et j’avais alors
apprécié son intelligence vive, l’acuité de son
jugement sur les situations et sur les hommes, et sa
disponibilité. " Il était passionné
par son métier, avide de comprendre et de progresser, critique
sur lui-même et sur les organisations qui l’entouraient,
à la recherche permanente de nouveaux défis et de
nouvelles sensations. (…) " Je crois qu’Éric aimait
repousser ses propres limites et que le confort des situations
acquises l’intéressait fort peu. " Je garderai le souvenir d’un
homme courageux, vif, fidèle et qui aimait la vie. "
[Jean-Yves Remond, directeur des
ressources humaines d’Euro-Disney (France).] Dans ses loisirs, Éric avait le
goût de l’extrême : il se passionne pour le parapente, il
court au Canada faire du traîneau à chiens, par – 25
°C, et l’été il conquiert les grands espaces
à cheval. Le 11 août 2000, en Mongolie, un virus
l’emporte après quelques jours de maladie, pour la plus grande
randonnée qu’il ait jamais entreprise sur cette terre, celle
de l’après-vie. Il avait 41 ans. Éric était un homme d’une
très grande sensibilité : les poèmes qu’il nous
a laissés en disent beaucoup plus long qu’un grand
discours. Jacques
Lepercq. Éric
Rambaud.
23 janvier
1985. É.R. É.R. in
La gazette de
l'île Barbe
n° 42