Elle est fort ancienne :
maître Claude Revardel dit
Goybet était notaire
royal à Yenne entre 1631 et 1665. Il était fils
lui-même d'un notaire descendant vraisemblablement de
propriétaires aisés signalés, dès le
XVe siècle, dans la région. Un
Claude-François fut intendant de Genevois au
XVIIIe siècle. À Yenne même,
Gaspard épousa une Courtois d'Arcollières, signe d'une aisance confinant à la
noblesse. Louis-François fut châtelain d'Yenne. Alexis,
d'une branche cadette, eut pour fils Charles
(1759-1846), négociant à Lyon, qui fit entrer le
domaine de Volontaz dans la famille et légua à la
congrégation de charité et à l'école une
somme considérable. Un de ses petits-neveux, neveu
lui-même d'Augustin de
Montgolfier, fut un industriel
écouté en Espagne, d'où il revint diriger le
collège de la Martinière à Lyon. C'est ainsi
qu'est né à Saragosse en 1861 le général de division Mariano
Goybet, commandant le 30e
bataillon de chasseurs alpins (BCA) en 1914, grand officier de la
Légion d'honneur, mort à Yenne en 1943. Son fils, mort
aussi à Yenne en 1963, a atteint le grade de contre-amiral. En
remontant un peu, on trouve, bien sûr, Charles-Louis Goybet, né à Yenne en 1825,
élève de la Royale Académie de Turin,
héros des campagnes sardes contre l'Autriche, chef d'escadron
des lanciers de Florence en 1860. Il a opté pour la France au
risque de ralentir son avancement - au moins sur le moment, car on le
trouve général de brigade à 52 ans. Il finit
inspecteur général de la cavalerie à
Fontainebleau. Il est mort à Volontaz en 1910. Son
père, Antoine,
avait été maire de Yenne de 1836 à 1867,
c'est-à-dire au moment de la tragi-comédie des Voraces.
Ses frères avaient fini, l'un, Pierre,
avocat à Chambéry et conseiller général,
l'autre, Laurent, conseiller de préfecture à Nice
et grand-juge de Monaco. Il nous faut renoncer à citer
beaucoup des membres de cette famille dont l'étude
généalogique exhaustive de M. Henri Jaillard [Les Goybet de la vallée d'Yenne,
août 1964. Pour une mise
à jour de la généalogie, cf. aussi "famille
Goybet", in la Gazette de
l'île Barbe, n°s 11
et 39. - NDLR.] nous donne le
détail. Elle nous révèle un monde d'officiers,
d'ingénieurs, de marins, d'universitaires, qui, très
attachés à leur origine, font honneur à la
cité de leurs ancêtres. "", in l'Histoire en Savoie, Revue de culture et
d'information historique, édition de la
Société savoisienne d'histoire et d'archéologie,
n° 10, avril 1968, p. 7. In La gazette de l'île Barbe n° 58 automne
2004