Geneviève Delachenal est
décédée, le 17 novembre, à l’âge de
86 ans. Elle fut, de 1969 à 1981, responsable des relations
extérieures de Bayard-Presse, mettant, au long de ces
années, son exceptionnel réseau de relations et toute
son énergie — ceux qui ont travaillé avec elle se
souviennent de son pas décidé et de sa
détermination — au service de l’entreprise et de ses titres,
notamment Le Pèlerin
et La Croix. Cette femme, dont l’action déborda
largement ses activités professionnelles dans le groupe de
presse de la rue Bayard, était née Mitterrand,
septième d’une famille de huit enfants. La vie ne l’avait pas
épargnée. Elle s’était mariée en 1942
avec Eugène Delachenal ; leur sixième enfant venait
tout juste de naître quand son mari se tua en montagne, en
1958. Si elle quitta Bayard, en 1981, ce fut
à son initiative et en accord avec le président Jean
Gélamur, quand son frère François accéda
à la présidence de la République ; elle jugeait
que les choses seraient ainsi plus claires, même si
elle-même n’était en rien engagée politiquement.
Son entregent, sa connaissance fine des différents milieux
politiques et religieux lui permirent cependant de jouer un
rôle clé de médiatrice dans le dossier de
l’école catholique, lors du premier septennat de
François Mitterrand. Toute sa vie fut celle d’une femme
engagée, d’abord dans ses jeunes années au sein de la
Jeunesse indépendante chrétienne féminine
(JICF). Elle fut par la suite présidente de l’Union
féminine civique et sociale (UFCS) pendant neuf ans. Son
dernier engagement ne fut pas le moins important à ses yeux :
elle se mobilisa dès 1982 en faveur du mouvement des soins
palliatifs, dans l’association JALMALV (Jusqu’à la mort
accompagner la vie), dont elle créa en 1988 l’antenne
parisienne. Geneviève Delachenal était une femme de
forte conviction et de passion. Bayard se souvient de tout ce qu’elle
apporta au groupe par son inlassable travail de communication. Nous
présentons à sa famille, à ses nombreux enfants,
petits-enfants et arrière petits-enfants nos plus
sincères condoléances. Et nous les assurons de nos
prières. Dominique Quinio
In La Croix,
n° 37603, 21 novembre 2006. in La gazette de l'île Barbe n° 67, hiver 2007
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