Aimé André Pariset,

grand-officier de la Légion d'honneur

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Né à Paris le 21 mars 1795. Les excellentes études qu'il avait faites tant au lycée Napoléon qu'à l'Ecole normale n'ont pu, comme on devait s'y attendre, profiter à l'enseignement, mais sans aucun doute, elles ont préparé, assuré les succès qui l'attendaient dans la carrière nouvelle où des circonstances imprévues l'ont engagé. Des raisons de famille l'ayant déterminé, quelque temps après sa sortie de l'Ecole normale, à passer aux colonies, et l'administration de la Marine s'étant empressé de se l'attacher, les rares mérites dont il fit preuve l'élevèrent rapidement d'emplois en emplois jusqu'aux plus hauts rangs ; C'est ainsi qu'il fut nommé en 1841 commissaire général de la Marine, en 1845 gouverneur de la Guyane, en 1850 administrateur général de la Marine, en 1854 inspecteur en chef de la Marine, en 1855 membre du Conseil de l'Amirauté, enfin, à l'époque où la création du cadre de réserve pour le corps de l'inspection le fit entrer prématurément dans la vie civile, grand-officier de la Légion d'honneur.

Un inspecteur en chef de la Marine, M. Vermot, lui a consacré une intéressante notice où sont passés en revue et jugés avec compétence ses longs et importants services, où sont consignés les témoignages rendus à ses talents, à ses capacités, à son caractère, par des juges de grande autorité, ministres de la Marine, amiraux, gouverneurs de nos colonies.

Depuis quelques années, retiré dans une propriété qu'il avait acquise près de Paris, à Boulogne-sur-Seine, il s'y reposait dignement des fatigues de sa laborieuse carrière. Les questions d'administration ou de finances à l'ordre du jour attiraient son attention et lui firent prendre la plume ; d'où, par exemple, une note à MM. les députés de l'Assemblée nationale sur les nouveaux impôts, publiée en 1871. En 1851, il avait écrit sur la déportation des condamnés aux travaux forcés. Il était membre, sous la présidence de l'Amiral Mackau, de la commission étudiant la question de la déportation, d'où la loi du 30 mai 1854.

Décédé à Boulogne-sur-Seine le 25 janvier 1872.

Son fils, M. Ernest Pariset, établi à Lyon depuis de nombreuses années, y a rempli les fonctions de juge consulaire et de membre de la Chambre de commerce. Il est chevalier de la Légion d'honneur depuis 1868. Il est l'auteur d'une Histoire de la soie en deux volumes, et d'une étude sur l'Histoire des beaux-arts à Lyon.

Théophile LAMATHIÈRE,

in Panthéon de la Légion d'honneur, tome VIII

communiqué par Michel JAILLARD.

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