Joyeux anniversaires

70 ans pour l'homme : Charles Poyet

30 ans pour les murs : Aillon-le-Jeune

4 et 5 juillet 1998

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Comment réunir une centaine de personnes, sur deux jours, pour fêter les anniversaires de Charles Poyet, notre père, et de la maison d'Aillon-le-Jeune dont nous usons et abusons depuis 1968 ?

Première condition : lancer l'organisation très tôt, même si les imprévus de dernière minute sont inévitables.

Deuxième condition : avoir arrêté la date avant d'inviter, puisque de toute façon elle n'arrangera personne.

Troisième condition : prévoir plus de participants que d'inscrits ; sur les 30 % d'invités qui ne répondent rien, il en arrive bien un quart, compensant largement ceux qui, répondant présents, ne viennent pas.

Quatrième condition : s'armer de patience, de sérénité, voire d'un brin d'insouciance ; tout est stress, depuis l'idée jusqu'au départ du dernier invité, alors, n'en rajoutons pas !

Tout avait donc commencé bien avant les 4 et 5 juillet derniers. Mais ces moments-là, vécus dans le secret vis-à-vis de papa, resteront nôtres : si vous voulez les connaître, à votre tour de vous les procurer !

Le 4 à 11 heures, papa est appelé à sa fenêtre par ses quatorze petits-enfants, tous habillés de vert fleuri. La présence de certains d'entre eux à Aillon lui était connue - principalement sous prétexte de visiter une troupe scoute. Mais voir Emmanuel, Agnès et leurs quatre enfants arrivant d'Angers avait de quoi le surprendre et l'émouvoir. C'est alors que nous lui avons annoncé la présence de quelques amis en début d'après-midi... Finalement, sur deux jours, les uns succédant aux autres, 120 personnes lui ont fait le plaisir de leur présence !

Vous devinez l'activité fébrile pour tout mettre en place à partir de 11 heures et avant les premières arrivées, vers 14 heures : tentes, tables, chaises, réchauds, etc.

À partir de là, ce sont des instants de rencontre, de redécouverte, de joie, d'émotion qui se sont succédés sur deux jours.

A 19 heures, un repas bauju était servi : diots au vin blanc, polente aux oignons ou à l'emmenthal, fromages d'Alsace, d'Anjou, du Sud-Ouest, du Beaujolais et bien sûr de Savoie, composition de gâteaux roulés.

En soirée, des diapositives tirées de la « diapothèque » de papa nous faisaient partir à la rencontre des souvenirs, des lieux, des cousins, des amis de ces trente années.

Le dimanche matin 5 juillet, nous étions trente à attaquer le Colombier et ses 2.035 mètres. Si c'était loin d'être une première pour nous, c'était en tout cas la première fois que nous y montions aussi nombreux. Soleil, vaches, fleurs, chamois, alpagistes, randonneurs, vue, transpiration, fatigue, photos... tout était bien en place pour ce qui, à Aillon, constitue tout de même une classique.

À midi (un peu passé !), un buffet, résultat des contributions de tous les invités, attendait tout le monde, randonneur ou non. Fromages, desserts, cafés et digestifs permettaient à chacun de terminer doucement l'après-midi, clôturant ces deux bonnes journées dont chacun repartait riche de nouveaux souvenirs.

Bref, les organisateurs ont plutôt bien supporté ces deux jours, les fêtés ont semblé assez contents de ces amicales démonstrations, et les invités ont manifesté une certaine satisfaction. Nous sommes heureux d'avoir partagé ces instants. Un grand merci à vous, participants ou sympathisants empêchés. Un arbre symbolisera à Aillon ces deux jours d'anniversaires.

Ah, au fait : papa est bien né il y a 70 ans, mais c'était le 26 décembre!

François POYET

  In La gazette de l'île Barbe n° 34

Automne 1998

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