Nous sommes arrivés à
Sisteron avec un soleil qui nous avait fait défaut jusqu'ici
car, sur la route des Alpes, nous n'avions pas pu beaucoup le voir
à cause du brouillard. À Sisteron donc, nous sommes
descendus du car et avons regonflé nos roues (nous avions
dû les dégonfler pour faire entrer nos vélos dans
le car sans la roue avant). Il y avait une citadelle (sans doute une
des nombreuses places fortes construites par Vauban) mais elle
était située en hauteur et nous n'avions pas le, temps
de nous attarder. Sitôt après, nous sommes partis pour
Saint-Etienne-les-Orgues. Je crois bien que ce fut le jour le plus
éprouvant pour nous car cela montait et descendait tout le
temps. Arrivés à
Saint-Étienne-les-Orgues, petite ville aux toits bas et faits
de la même couleur que tous les alentours (si bien que de loin,
on ne voit pratiquement rien), nous avons cherché la mairie
pour savoir où trouver un camping pour passer la nuit. Une
fois arrivés à celui-ci, nous avons planté notre
tente et sommes partis acheter notre dîner. Nous avons
mangé une omelette aux lardons... Délicieux !
Après, nous sommes allés
nous promener à vélo dans Saint-Étienne. Nous
sommes allés nous coucher vers 22 heures. Nous sommes partis pour Simiane-la
Rotonde vers 11 heures, après avoir fait la vaisselle. Vers 12
heures 30, nous avons mangé un hachis parmentier qui, ma foi,
n'était pas mauvais. La route, dans ces coins, est superbe.
Nous avons dû, contrairement à nos prévisions,
obliquer vers Banon car nous n'apercevions pas la D18. Nous sommes
finalement arrivés à Simiane tôt dans
l'après-midi. Simiane est une petite ville située en
hauteur (c'eût été une très bonne place
pour un château ; cette citadelle en a d'ailleurs un à
son sommet). Il y a des ruelles très
étriquées. Nous sommes donc allés chercher
le camping le plus proche, qui se trouvait alors à Valsaintes.
Nous sommes arrivés au camping et y avons découvert une
piscine. Nous avons dîné (quenelles et pâtes).
Après, nous sommes allés à la piscine car avant,
il y avait trop de monde. Nous avons demandé s'il y avait un
téléphone par ici, et la réponse fut
affirmative. Sans crainte, nous sommes donc allés nous balader
jusqu'à Carniol. Ces coins-là sont totalement perdus
mais ils sont superbes. Nous avons croisé un pasteur ramenant
son troupeau, qui avait bien deux cents têtes, avec son
chien. Quand nous sommes enfin revenus (vers
21 heures), la salle où était le
téléphone était bouclée. Nous sommes donc
partis vers 21 heures 30 en cinquième vitesse pour arriver
à Simiane le plus rapidement possible ; nous y sommes parvenus
en l'espace de vingt minutes. En revenant, nous avons
traîné un peu plus et avons pu observer une lune d'une
couleur sang avec des nuages soufrés autour dans une nuit
noire. Nous étions donc dans nos duvets vers 22 heures
30. Nous avons fait très vite,
puisque à 9 heures 30, nous n'étions plus au camping.
Oppedette est un village microscopique mais très typique et
pour la même raison superbe. Il y a des petites maisons
perchées au-dessus du vide et n'ayant des fenêtres que
du côté de la rue. Nous sommes parvenus à
Oppedette assez vite et avons pris notre petit déjeuner
grâce à un boulanger ambulant ; nous lui avons
acheté des brioches, des croissants, des pains au chocolat,
des pizzas et une baguette. Après, nous étions
comblés, et nous sommes allés au canyon d'Oppedette. Ce
canyon doit faire entre un et deux kilomètres de long ; il est
même assez profond (entre 50 et 75 m de fond). Ensuite, nous sommes allés
à Viens (qui est une ville sans signes particuliers sauf
qu'elle est en hauteur et que nous avons donc dû monter pour y
parvenir), où nous avons pu trouver des fruits pour le
déjeuner. Après celui-ci, nous avons
trouvé le GR6, qui descendait à traven le Colorado...
C'était superbe. Cétaient des énormes
carrières ocre à perte de vue noyées dans les
pins. C'était complètement rouge et orangé, il y
avait des aiguilles et des pics et des montagnes de roc rouge.
Jusqu'à Apt, nous avons pu
apercevoir celles-ci. Apt est une ville munie d'un château
moyenâgeux et de petites ruelles piétonnières
pleines de monde. Arrivés à Apt, nous avons
cherché un camping et avons trouvé assez rapidement,
mais celui-ci était sur une côte que nous n'avons pas eu
le courage de monter. Un autre camping devait donc pouvoir faire
l'affaire. Nous avons trouvé cet autre
assez rapidement ; après, nous sommes allés nous
promener, et nous sommes arrêtés dans un café,
dont nous sommes partis après une partie de baby-foot.
En revenant, nous avons mangé
des pâtes à la bolognaise. Nous avons fait un dernier
tour et sommes allés nous coucher. Partis d'Apt pour aller à
Bonnieux, nous avons pris une route qui montait très peu mais
longtemps ; ce n'était pas désagréable ;
c'était la première fois que nous voyions le mont
Ventoux et nous l'avons pris en photo. Nous avons remarqué que
Bonnieux est une très jolie petite ville avec une cité
haute non sans intérêt. Après le déjeuner, nous
sommes allés voir le château de Lacoste, dont nous avons
pris une ou deux photos, car il commençait à être
rénové. Il n'était pas possible de le prendre
d'ensemble ; nous avons un peu circulé dans les ruelles
alentours. Vers Roussillon, nous avons encore vu
quelques carrières d'ocre. Nous avons rapidement trouvé
un camping et nous sommes allés quelque temps à
Roussillon. C'est une ville aux maisons de couleurs fauves (roses,
rouges, oranges, brunes...). En revenant, nous avons mangé
des saucisses-lentilles et sommes vite rentrés sous la tente,
harassés. Ce jour-là, nous sommes
montés jusqu'à Gordes, où nous avons
acheté de quoi déjeuner. Nous sommes allés sur
la place du château, qui est très beau. Ensuite, nous
avons fait route vers Sénanque, où nous sommes
arrivés après une longue montée et une courte
descente. A l'abbaye de Sénanque, nous avons bu tout notre
soûl et sommes ensuite allés acheter du miel et de la
lavande. Sénanque est une abbaye du XIIème siècle située dans un fond de
vallée. Devant elle s'étale un petit champ de lavande.
C'est une abbaye de style roman bien ronde. Après, nous avons pu nous
dessécher pendant la montée avant le col. Nous sommes
vite repartis car nous avions une énorme descente devant nous.
Cela descendait jusqu'à Venasque, mais cette ville
étant perchée sur une colline, nous avons dû
monter avant d'y arriver. Il y avait une petite église superbe
et quelques remparts dont certains blocs servaient de murs à
des maisons. En haut, il y avait une vue imprenable sur le mont
Ventoux. Nous sommes ensuite descendus à Pernes-les-Fontaines,
où nous n'avions prévu d'aller que le lendemain.
Après, nous sommes même allés jusqu'à
l'Isle-sur-la-Sorgue car le paysage n'était pas des plus
beaux. Nous avons dormi ici après
être allés au bar et avoir mangé de la choucroute
garnie. Nous sommes partis de l'Isle assez
tard, vers 11 heures, pour arriver à Fontaine-de-Vaucluse,
où il n'y avait quasiment pas d'eau, mais ça respirait
l'air frais. Après avoir déjeuné au-dessus de la
Sorgue, nous nous sommes baignés dedans mais elle était
glaciale. Longtemps après, et nous
étant trompés de route pas mal de fois, finalement nous
sommes arrivés à Oppède-le-Vieux, qui est
inoubliable, mais où nous n'avons pas eu le courage de monter
; j'ai pris une photo. Nous sommes arrivés après
cela assez rapidement à Maubec. J'ai réglé le
camping, nous avons mangé du couscous, et ensuite nous sommes
partis à Cavaillon, qui est nettement plus belle que Maubec.
Au retour, nous nous sommes endormis d'un trait. Nous sommes partis pour Avignon,
où nous sommes arrivés après de gros efforts.
Pour trouver le camping, nous ne nous sommes pas vraiment
amusés, mais nous avons quand même trouvé tant
bien que mal. Après, nous sommes partis pour la cité
des papes, où nous avons trouvé une
cafétéria Flunch. Nous nous sommes
régalés : escalopes, frites, glaces, cafés,
cappuccinos, noix de coco... et j'en passe, sinon on y serait encore
demain. Nous sommes rentrés repus, vers
10 heures du soir. Ce jour-là ne fut pas
très drôle, dans la mesure où ce fut le dernier ;
je vais donc passer sur les détails. Nous avons
été bloqués dans la gare à cause de
l'orage, je suis sorti pour aller au SERNAM, mais je me suis fait
tremper par les camions et le SERNAM n'était pas ouvert,
ensuite Guillaume est parti, je suis retourné au SERNAM...
Enfin bref ! le bagne, quoi ! Mais, arrivés respectivement moi
à Paris et Guillaume à Corbelin, nous avons pu nous
reposer un peu en pensant à la rentrée. Romain
CABANE in
La gazette de
l'île Barbe
n° 21 Eté
1995