Après floréal, le "Club
révolutionnaire" fait prendre des informations sur la
moralité des instituteurs, et demande à ces derniers
d'enseigner les moeurs républicaines. En septembre 1793, Pierre Goibet et
Jacques Belly avaient fait l'objet d'une procédure ayant
abouti à leur détention en maison commune à
Chambéry. "Les membres du comité de Yenne
s'étonnent de la libération du nommé Pierre
Goibet, de cette commune, détenu dans la maison de
Chambéry. La procédure faite en vendémiaire
dernier l'avait déclaré dangereux et très
nuisible à la chose publique. Il est le plus dangereux et le
plus à craindre de tous ceux qui sont pris dans la
procédure. Il a cinq ou six fermes, peut toujours s'accaparer
du revenu de ces fermes. La municipalité
précédente lui était toute
dévouée." Voici la réponse, du 17
floréal an II [6 mai 1794], au sujet de la procédure
instruite contre Jacques Belly, Pierre et Joseph Goibet, d'Yenne,
détenus en maison commune : "Ouï l'agent national, qu'il est
d'avis que ledit Joseph Goibet reste en détention dans la
maison de sûreté de cette commune jusqu'à la paix
; que ledit Pierre Goibet reste pendant un an à
Chambéry sous la surveillance de la municipalité et du
comité de..., et qu'il paie une amende proportionnelle
à ses facultés, laquelle sera versée dans la
caisse des séquestres, etc." Signé : Labeye.
extrait d'un article
paru dans la Revue du
Bugey communiqué par
Sabine PUTZ In La gazette de l'île Barbe n° 4 Printemps
1991
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