Ainsi commencent, le 8 décembre
1947, à L'Île-Bouchard, en Touraine, les apparitions de
Celle à qui l'autorité religieuse du diocèse, en
la personne de monseigneur Ferrand, donnera en 1966 le beau nom de
Notre-Dame de la
Prière. Pour la première fois, la Sainte
Vierge apparaît dans une église, pendant la
prière de quatre enfants, comme si Marie avait voulu attirer
notre attention sur l'importance de la prière paroissiale,
cette prière d'une portion d'Eglise rassemblée autour
de son pasteur. Les apparitions de L'Ile-Bouchard se
caractérisent par une atmosphère et trois
demandes. Pour le climat, c'est celui des visites
d'une mère affectueuse à ses enfants. Ces apparitions
sont sans doute les plus maternelles que les chroniques
chrétiennes aient jamais enregistrées : la Mère
de Dieu vient converser familièrement avec quatre fillettes.
Elle leur donnera sa main à baiser, embrassera leurs bouquets,
leurs mains et leur sourira souvent. Pour les demandes, il s'agit d'abord de
« prier pour la France,
» qui vit à ce
moment-là des heures tragiques. La Vierge la formulera
à quatre reprises. Qui pourrait affirmer que cette
requête n'est plus d'actualité aujourd'hui, même
si les motifs ont changé ? Il s'agit de « construire une grotte.
» Nous verrons ce que
signifie cette deuxième demande, qui est liée à
la première, et qui paraît être également
plus que jamais d'actualité. A ces deux demandes spécifiques
s'en ajoute une troisième, qu'on retrouve dans toutes les
apparitions mariales : celle de prier pour les
pécheurs. Bruno
RONDET extrait de
L'Île-Bouchard, 1947 ;
Apparitions de Notre-Dame,
édition
l'Icône de Marie, Callac-de-Bretagne, 1995. in
La gazette de
l'île Barbe
n° 24 Printemps
1996