En France, les villes
commencèrent en 1070 avec Le Mans à s'affranchir de la
féodalité, souvent sous forme de communes
administrées par un maire élu et sa
municipalité. À Lyon, une municipalité de douze
conseillers élus fut créée vers 1271 et
confirmée par la charte de franchises de 1320. Dans leurs fiefs français, les
Plantagenêt organisèrent au XIIème siècle l'administration des villes
autour d'un maire, chef militaire désigné chaque
année par le suzerain parmi trois candidats élus par
les notables. Ce système survécut à la
confiscation de ces fiefs par le roi de France en 1204. A Bordeaux,
trois Colomb (ancêtres de Louise Jaillard-Neyrat) se
succédèrent de père en fils comme maires :
Jehan, élu en 1240, réélu en 1245 et mort en
1246 ; Raymond, réélu en 1250 et mort en 1251 ; et
Jehan. Ce dernier prit les armes en 1256 avec les seigneurs de
Montferrand, Duras, Begues, Mussidan, Franc et l'Anglade, à la
tête de 12.000 hommes, contre les Anglais, qu'il battit
à Bègles. Mais l'Aquitaine fut redonnée aux
Anglais en 1259, et les Colomb se réfugièrent en Velay.
Là, comme dans la plupart des
pays de langue d'oc depuis le XIIème siécle, les magistrats municipaux
portaient le titre de consuls, et les maires celui de premiers
consuls. Au Puy, trois Colomb furent consuls : Jehan-François
en 1550 et 1570, puis premier consul en 1575 ; son fils Gabriel en
1581, 1588 et 1595 ; et un autre de ses descendants, François,
premier consul en 1654. À Annonay, un autre de leurs
descendants, André Marcland, fut consul an 1559 et 1560 ;
parmi les ancêtres de Jules Goybet, Bernardin Chomel y fut
deuxième consul en 1555, Pierre Duret premier consul en 1627,
et Charles Duret deuxième consul en 1699. À Yssingeaux
furent consuls Jacques Berthon (ancêtre d'Ernest Pariset) en
1613 et 1626, et son beau-frère Guillaume Brun. Parmi nos
ancêtres encore, Dominique Guérin fut consul de
Saint-Chamond en 1699, Michel Vourlat premier consul de
Saint-Symphorien-le-Château (actuellement
Saint-Symphorien-sur-Coise) en 1700, et Jean Thomé consul de
Romans-sur-Isère en 1737. Dans les pays de langue d'oil, depuis
le XIIIème siècle, les maires, restés
qualifiés de prévôts des marchands à Lyon
comme à Paris et dans quelques autres villes, étaient
secondés par des échevins et par des conseillers. Parmi
les ancêtres d'Henri Jaillard, Hugues de la Font fut
échevin de Beaujeu en 1618, et Antoine Jacquinot
échevin de Dijon. Cousin des Colomb, Claude Chovet fut
échevin de Saint-Étienne. À partir de 1372, le plus
souvent en récompense de leur fidélité au roi
durant des troubles, seize villes (Angers, Angoulême, Arras,
Bourges, Cognac, Issoudun, La Rochelle, le Mans, Lyon, Nantes, Niort,
Paris, Poitiers, Saint-Jean-d'Angély, Toulouse et Tours)
eurent au cours de leur histoire le privilège de voir certains
offices municipaux anoblir, sous des conditions variées et
souvent à titre seulement viager. À Lyon,
l'anoblissement, concédé au terme des fonctions, avait
été octroyé à la ville pour sa
fidélité mais aussi à titre de faveur
économique. Généralement, et notamment à
Lyon, l'anoblissement bénéficia d'abord à tous
les conseillers. Mais en 1667, il fut supprimé, ou restreint,
aux maires le plus souvent, aux capitouls à Toulouse, au
prévôt des marchands et aux échevins à
Lyon. En 1771, Toulouse et Lyon furent encore seuls
exonérés d'un droit de 6.000 livres imposé
à ceux qui voulaient être maintenus dans une noblesse
ainsi obtenue depuis 1715. Dépouillée de ses
attributions militaires, assujettie par la Couronne depuis le
XVIème siècle sous prétexte de tutelle
financière, la magistrature locale avait perdu de son
autorité. Les charges municipales furent même vendues
par le roi de 1692 à 1717, de 1722 à 1724, de 1733
à 1764 et de 1771 à 1787, quitte à ce que les
villes les rachètent elles-mêmes pour maintenir
l'élection de leurs titulaires. L'édit de mai 1765 uniformisa
les municipalités selon trois classes de population. Les
villes de plus de 4.500 habitants seraient administrées par un
corps de ville composé d'un maire, quatre échevins, six
conseillers, un syndic-receveur et un greffier. Un collège de
notables élus au suffrage indirect par les différents
corps de la ville proposerait au roi trois candidats au poste de
maire et élirait les autres membres du corps de ville.
Notre ancêtre Claude Servan fut
échevin de Lyon pour 1764 et 1765, comme ses
beaux-frères François de Clavière pour 1754 et
1755 et Jean-Francois Clavière pour 1770 et 1771.
Claude-Espérance de Regnauld-Alleman (grand-oncle de Jules
Goybet) fut prévôt des marchands de 1772 à 1776.
D'autres de nos grands-oncles furent échevins de Lyon :
François Muguet pour 1776 et 1777, son frère
Jacques-Marie Muguet de Montgand pour 1782 et 1783, Leonard Gay pour
1784 et 1785. Gendre de Claude Servan, notre ancêtre Antoine
Neyrat fut conseiller de Lyon de 1781 à 1783, puis
échevin pour 1783 et 1784, avant de devenir conseiller de
Cuire en 1788 et premier député de cette
municipalité aux états généraux de
1789. Le 12 juin 1787, un nouvel édit
uniformisa complètement les corps municipaux, abrogea
définitivement la vénalité des charges
municipales, mais assortit l'élection d'un cens. Chaque corps
municipal, présidé par le seigneur, comprendrait aussi
le curé et des membres élus : un syndic et trois, six
ou neuf autres membres, selon la population. Le 14 décembre 1789, la
Constituante vota un décret municipal. Les charges municipales
furent supprimées (alors que la noblesse ne fut abolie qu'en
juin 1790). Les électeurs désigneraient directement
pour deux ans, toujours au suffrage censitaire, un maire, puis les
autres officiers composant le corps municipal, et enfin les notables
oemposant le conseil général. Le corps municipal
exercerait collégialement des compétences proprement
municipales et des attributions déléguées par
l'Etat. Les élections eurent enfin lieu
en janvier et février 1790. Petit-fils de Dominique
Guérin et ancêtre de Louise Jaillard-Neyrat, Joseph
Guérin fut élu maire de Saint-Chamond le 25 janvier
1790 par 128 voix sur 226 (57 %) pour un mandat échéant
en novembre 1791, au cours duquel il combattit les clubs et
ménagea le clergé. En novembre 1791, François
Bravais (bisaïeul de Marie Goybet-Bravais) fut élu maire
de Saint-Péray. Greffier dans le corps de ville avant la
Révolution, il avait participé à
l'assemblée des notables de Privas. Partisan des droits de
l'homme, il s'opposa ensuite à la radicalisation de la
Révolution, et démissionna de la mairie le 24
vendémiaire an II [15 octobre 1793]. Lourdement taxé
pour incivisme, il tint tête et fut consigné à
domicile après une attaque d'apoplexie, puis
transféré à la prison de Viviers avec son fils
Joseph. Jean-Claude Chovet de la Chance fut en
1792 maire de Saint-Etienne. Différées le 5 brumaire
an Il [26 octobre 1793] par la Convention montagnarde, les
élections municipales n'eurent lieu qu'au début de 1795
sous la Convention thermidorienne. François Bravais fut alors
réélu maire de Saint-Péray. La constitution du 5 fructidor an III
[22 août 1795] restreignit à un agent et un adjoint les
municipalités des communes de moins de 5.000 habitants, et
transféra leurs pouvoirs à des municipalités
cantonales, élues au suffrage direct et renouvelées par
moitié le 1er
germinal [21 mars] de chaque année, composées chacune
d'un président cantonal (doublé par un commissaire du
Directoire nommé par le gouvernement) et des agents municipaux
du canton. Faute de candidats aux élections initiales de ces
nouvelles municipalités, anticipées à la fin de
1795, une loi du 25 frimaire an IV [16 décembre 1795] autorisa
la nomination des agents municipaux. Notre ancêtre Pierre
Goybet fut ainsi président de l'administration du canton
d'Yenne, de l'an IV à l'an VI. Sous la Terreur, la
collégialité municipale avait définitivement
fait place à une prépondérance des maires.
Rétablissant les municipalités communales d'avant l'an
III, la constitution du 22 frimaire an VIII [13 décembre 1799]
et la loi du 28 pluviose an VIII [17 février 1800]
consacrèrent cette prépondérance. Les maires ne
seraient tenus, ni de déléguer des fonctions à
leurs adjoints, ni même de consulter leurs conseils.
Mais ces textes rétablirent
aussi le système médiéval de nomination sur
proposition élective. Des listes de confiance furent
élues en prairial an IX [mai et juin 1801] au suffrage
universel masculin. Agents de l'État en même temps
qu'organes des communes, les maires seraient nommés pour trois
ans, sur ces listes mais même en dehors du conseil municipal,
par le Premier consul dans les villes de plus de 5.000 habitants et
ailleurs par les préfets. L'arrêté du 19
fructidor an X [6 septembre 1802], remplaça les listes de
confiance par le suffrage censitaire dans les communes de moins de
5.000 habitants. Il allongea aussi à dix ans les mandats des
conseillers, renouvelables par moitié tous les cinq ans, et
à cinq ans ceux des maires et des adjoints. L'Empire chercha toujours l'appui des
royalistes. Ancien président cantonal, Pierre Goybet fut maire
d'Yenne de l'an IX [1801] à 1815. Son fils Alexis
épousa Louise de Montgolfier, nièce à la mode de
Bretagne de Claude-Joseph du Peloux de Saint-Romain, maire de
Saint-Julien [Rhône] de 1813 à 1816. Leur fils Jules
épousa Marie Bravais, petite-nièce de
Marie-André Odoard, qui fut aussi nommé maire, à
Mercurol, lors du renouvellement de 1813. Préposé
ès qualités à la conscription mais resté
propriétaire aisé, celui-ci paya 6.000F un
remplaçant pour son jeune frère, mais garda surtout
soin des fluctuations des prix du vin. Royaliste, il faillit
être assassiné et sa maison inoendiée le 2 avril
1815, pendant les Cent Jours. Cette même année, il
laissa la mairie pour une fonction, elle appointée, de juge de
paix à Tain-l'Hermitage. Cela ne l'empêcha pas, en 1837,
de faire remplacer un maire, dont le successeur s'avéra aussi
peu compétent, l'astreignant à une aide constante. Mort
en 1849, il fut gratifié par le conseil municipal de Mercurol
de l'épitaphe « Il a
fait du bien toute sa vie. » En 1815, la première
Restauration étendit la nomination aux conseillers municipaux.
Cherchant cette fois à rallier les libéraux, les Cent
Jours rétablirent le système de 1789 et organisa en mai
des élections, invalidées par l'ordonnance royale du 7
juillet 1815, à la suite de laquelle le renouvellement
général fut avancé à 1816. Oncles
à la mode de Bretagne de Louise Goybet-de Montgolfier,
Félix Fardel de Verrey, ancien émigré, officier
d'artillerie dans l'armée de Condé, fut
député du Rhône en 1816 et maire de Chasselay, et
Honoré de Regnauld de Bellescize fut député de
l'Isère en 1816, conseiller général et maire de
Satolas. La charte constitutionnelle du 14
août 1830 édicta le principe « d'institutions départementales et
municipales fondées sur un système électif
». La loi du 21 mars 1831
y pourvut au minimum. Les maires et les adjoints resteraient
nommés, par le roi dans les villes de plus de 3.000 habitants
et les chefs-lieux d'arrondissements et par les préfets
ailleurs, mais seulement parmi les conseillers municipaux,
désormais élus au sufrage censitaire pour six ans et
renouvelés par moitié tous les trois ans, au dernier
trimestre, à partir d'octobre 1831. La loi du 18 juillet 1837 sépara
les communes de l'Etat et définit leurs compétences
pour la première fois de façon générale :
les maires défendraient l'intéret
général, les conseils municipaux les
intérêts locaux. Mais des textes particuliers leur
attribuaient aussi des compétences spéciales : ainsi,
la loi du 18juin 1833 sur l'instruction primaire avait prescrit
à chaque commune de créer une école. Fils de Pierre Goybet, Antoine fut
maire d'Yenne de 1836 à 1867. Notre ancêtre Claude
Bidreman mourut maire de Charrecey en 1843. C'est aussi en 1843 que
notre ancêtre Pierre Jaillard fut nommé maire de
Saint-Rambert. « Tireur
d'or, brodeur et passementier » à Lyon, il avait été
prud'homme, puis juge au tribunal de commerce. Légitimiste, il
avait refusé de prêter serment à Louis-Philippe,
quitte à démissionner du tribunal de commerce.
Élu conseiller municipal de Saint-Rambert, où il
n'avait que sa maison de campagne de l'île Barbe, il avait
pourtant été nommé adjoint, avait fait fonction
de maire, et avait longtemps été vainement
sollicité par le préfet Jayr pour en accepter le titre.
Il y consentit enfin en qualité de plus ancien conseiller
municipal. Il réforma nombre d'abus, mais avantagea outre
mesure le clergé. Il obtint de l'Etat les aides
nécessaires pour faire achever la très jolie nouvelle
église, destinée à remplacer l'ancienne devenue
insuffisante, conçue par l'éminent architecte lyonnais
Benoît, et dont la construction avait été
suspendue et la porte murée faute de fonds. Malgré une
vive opposition au sein du conseil municipal, il lui fit voter des
crédits pour faire remplacer l'école communale
laïque par un pensionnat dirigé par les Soeurs de
Saint-Charles. Il quitta ses fonctions à la fin de
1846. La IIème République institua définitivement
le suffrage universel le 2 mars 1848, établit le 3 juillet,
dans les communes de moins de 6.000 habitants non chefs-lieux
d'arrondissements, l'élection des maires et des adjoints en
leur sein par les conseils municipaux, et avança les
élections municipales à juillet et août
1848. Mais la constitution du 14 janvier 1852
disposa que « les
maires [seraient]
nommés par le pouvoir
exécutif, et [pourraient] être pris hors du conseil
municipal. » Des
élections municipales eurent lieu en août 1852. La loi
du 5 mai 1855 fixa les mandats à cinq ans et avança les
élections à juillet 1855, après la nomination
des maires. Délaissé par les
catholiques à cause de sa politique italienne, le Second
Empire chercha lui aussi, à partir de 1860, à rallier
les libéraux. Cousin remué de germains de Jules Goybet,
Jules Blanc était manufacturier à Faverges, en Savoie.
En mars 1860, il participa à une délégation de
notables à Paris pour réclamer à Napoléon
III que l'annexion de la Savoie préserve son unité.
Chevalier de la légion d'honneur la même année,
il devint maire de Faverges et conseiller général de la
Haute_Savoie. Fils de Marie-André Odoard, Henri était
en revanche républicain. Avoué à Valenoe, il
avait été assigné à résidence
surveillée à Chantemerle-les-Blés après
de coup d'Etat du 2 décembre 1851. Il en fut nommé
maire en 1866, après la démission de son
prédécesseur. Il quitta ses fonctions en 1872.
Nouvelle ouverture, la loi
impériale du 19 juillet 1870 limita le choix des maires aux
conseillers municipaux à élire en août 1870. Ces
conseils furent remplacés dès septembre 1870 par les
préfets républicains, puis en avril et mai 1871 par des
élections organisées en vertu de la loi du 4 avril 1871
: les maires seraient élus par les conseils municipaux dans
les communes de moins de 20.000 habitants non chefs-lieux
d'arrondissements. Cousin remué de germains de
Jules Coybet, Ernest Blachère, saint-cyrien, avait
commandé les mobiles de l'Ardèche en 1870. Il fut
élu maire de Largentière et conseiller
général de l'Ardèche en 1871, puis
député de 1876 à 1881, de 1885 à 1886 et
de 1889 à 1893. La loi d'ordre moral du 20 janvier 1874
ramena la nomination de tous les maires et adjoints, même en
dehors des conseils, pour les élections de novembre et
décembre 1874. Elle fut abrogée en 1876, mais la loi de
1871 fut aussi amendée par l'extension aux chefs-lieux de
cantons de la nomination des maires, pour les élections de
janvier 1878 et de 1881. L'élection des maires fut enfin
généralisée, sauf à Paris, par la loi du
28 mars 1882, et confirmée par l'actuelle loi municipale,
promulguée le 5 avril 1884. Les élections eurent lieu
tous les quatre ans de 1884 à 1912, puis à partir de
novembre 1919,jusqu'à ce que le mandat soit allongé
à six ans par la loi du 10 avril 1929. Cousin germain de Constance
Jaillard-Goybet, Michel Darmancier fut maire d'Izieux, commune
actuellement fusionnée à Saint-Chamond. Leur cousin
issu de germains Jean de Matharel fut maire des Pradeaux. Parmi leurs
cousins remués de germains, Jacques du Peloux de Saint-Romain
fut maire de Saint-Romain-Lachalm, et Marc Besson de la Rochette
maire de Lapte. Cousin plus éloigné encore,
Stéphane Fellot fut maire de Rivolet durant 31 ans. Descendant
de Claude Bidreman, Victor Philippe fut maire de Beaujeu. Le 26 septembre 1939, l'autorité
des maires fut transférée aux préfets. Le 16
novembre 1940, le Maréchal Pétain ramena une
dernière fois la nomination des maires, et celle des
conseillers municipaux sur proposition des maires, dans les villes de
plus de 2.000 habitants. En 1942, il accorda une indemnisation
à ces maires-fonctionnaires. La Libération
rétablit l'autorité et l'élection des maires, et
conserva leur indemnisation, réclamée depuis 1891 par
les socialistes pour élargir l'accès à ces
fonctions. De plus, en 1945, elle étendit enfin le suffrage
universel aux femmes, qui n'obtinrent alors que 3 % des sièges
municipaux et moins de 1 % des fauteuils de maires. Respectivement
arrière-petit-fils et arrière-petit-neveu de Jules
Blanc, Pierre Kreitmann, polytechnicien, officier d'artillerie puis
industriel, fut maire de Chateauneuf-de-Gadagne de 1977 à
1983, et René de Noblet d'Anglure, résistant, fut maire
durant 47 ans. Autres cousins d'Henri Jaillard, Michel Sapin,
député (1981-1991) puis ministre
délégué à la Justice (1991-1992) et
ministre de l'Economie et des Finances (1992-1993), est membre du
Conseil de la politique monétaire de la Banque de France
depuis 1994 et maire d'Argenton-sur-Creuse depuis 1995 ;
François Lepine fut maire d'Orliénas, Jean Delachenal
député et maire de Saint-Pierre-d'Albigny ; Georges
Chavanes, ministre délégué au Commerce et
à l'Artisanat de 1986 à 1988, est député,
et maire d'Angoulême depuis 1989. Neveu à la mode de
Bretagne d'Élisabeth Jaillard-Pariset, André Bourgogne,
conseiller général RPR du Rhone depuis 1992, fut maire
du IIIème arrondissement de Lyon jusqu'en 1995.
Si les communes s'étaient
d'abord dégagées de la féodalité, elles
durent ensuite s'affranchir de l'Etat, dont la constitution avait
centralisé leurs compétences, assujetti leurs
magistrats par la vénalité, le cens ou la nomination,
uniformisé leurs statuts, détruit leur autonomie et
meme leur existence. Mais la recherche d'une légitimité
démocratique par presque tous les régimes politiques
ramena le suffrage universel et la décentralisation,
dorénavant généralisée au principe
théologique de subsidiarité. L'évocation profane
de monseigneur de Llobet n'était donc pas
déplacée ! Pierre
JAILLARD in
La gazette de
l'île Barbe
n° 22 Automne
1995