Myriam Jaillard nous a quittés
le 4 novembre 1998 après de longues années de maladie
et de souffrances : maladie implacable contre laquelle elle a
lutté le plus longtemps possible avec sa volonté
opiniâtre et courageuse. Les dernières années,
ceux qui allaient à Hurtières pour passer un moment
avec elle ont été frappés par sa
sérénité et l'acceptation de sa
dépendance progressive. Tous les matins, elle demandait la
lecture des textes de la messe du jour. Dans son mutisme, elle devait
les méditer. Elle aimait qu'on lui parle des uns et des
autres. Lorsqu'elle pouvait se faire comprendre, elle ne se plaignait
jamais et souvent elle riait des quiproquos nés de la mauvaise
compréhension de ce qu'elle essayait de nous dire. Elle est partie accompagnée
jusqu'au bout par Michel, dont chacun a pu admirer la patience et la
douceur attentive, et entourée de ses enfants et
petits-enfants. Nous assurons Michel de notre
présence fraternelle et affectueuse. Cécile et
Pierre JAILLARD Tante Myriam était ma marraine,
une marraine prévenante malgré l'éloignement,
toujours doucement souriante, image même de la
mansuétude. Elle a su me donner le sentiment d'être dans
son coeur le pair de ses enfants. Et si je n'ai jamais recouru
à elle, je suis sûr qu'elle aurait répondu
à l'appel. Puisse son souvenir me rendre meilleur parrain que
filleul ! Pierre
JAILLARD in la Gazette de l'île Barbe, n° 35, hiver 1998, p. 3