Xavier Cabane, fils de Bruno et
Nady, a été emporté par une avalanche, le
1er janvier 1996, à l'âge de 25 ans,
dans la montagne de Côte-Belle, au-dessus de VauJany. Une messe
a été célébrée pour lui le 7
janvier, jour de l'Epiphanie, à l'église d'Ecully, par
le Père Philippe Mercier. Ces quelques témoignages nous
font regretter d'avoir trop peu connu notre neveu à la mode de
Bretagne. Lille, le 23 janvier
1996 Chers Parents, chers Frères et
Beaux-Frères, chère Sœur et chères Belles-Sœurs,
chers Amis, chers Amis de Xavier, Ne pouvant vous répondre
personnellement, pour l'instant, c'est avec ce message collectif que
nous voudrions vous dire combien votre présence, soit à
Ecully, soit par vos lettres ou vos coups de téléphone,
a été forte auprès de nous. Notre blessure
restera, mais notre amour de la vie doit refleurir pour Damien, pour
Hugues, pour tous. La peine de l'absence est de chaque instant, mais
dans le même temps, nous recevons une part de ce que Xavier a
été : sa générosité, sa recherche
du vrai, son refus de l'indifférence, sa joie de vivre... Nous
recevons également de tous dans vos témoignages et nous
savons aussi que d'autres ont reçu et recevront ! Comment réorienterons-nous nos
vies ?... Nous y réfléchissons et vos pensées
ainsi que vos prières nous y aideront. Nous avons en tout cas
quelques objectifs immédiats : Que Damien guérisse !...
Que la Villette de Vaujany reste cette maison de montagne
accueillante à tous et toutes ! Et que pour nous tous, le
souvenir de Xavier garde ou réveille ce qu'il y a au fond de
nos cœurs de soif d'absolu. Nady et Bruno
CABANE, qui vous embrassent. Xavier, notre grand, notre
aîné, Tu as souvent été notre
premier de cordée dans ces montagnes que nous aimons tant. Je
pense à ta joie de nous voir réunis tous les cinq au
sommet du mont Blanc. J'entends tes récits enthousiastes
d'escalades réalisées avec tes frères. J'ai
aussi dans le cœur une journée de juin dernier et le souvenir
de cette complicité père-fils établie entre nous
lors de l'ascension d'un couloir de neige et de glace. Tu as été le frère
aîné, le grand frère, pour Damien et Hugues. Tu
savais soutenir et distraire l'un, conseiller l'autre, faire la
fête avec eux, débattre d'idées durant des
heures... et bien sûr grimper avec eux. Avec tous, tu as su faire partager ton
amour de la vie. « Les
copains d'abord »
n'étaient pas chez toi de vains mots. Tes talents d'animateur,
tu les as mis au service de tous et récemment au service des
enfants : tu préparais pour juin le concours de maître
des écoles... pour devenir instituteur... en montagne.
Tu refusais la compromission, la
résignation, la morosité ambiante. Loin des chemins
ordinaires, ta soif de vrai te conduisait en une constante recherche
d'absolu. Le 1er
janvier de cette nouvelle année, en dessinant ta trace dans la
montagne de Côte-Belle, tu as disparu dans l'avalanche.
Cette trace alors esquissée
dans la lumière, n'est-elle pas ton chemin vers
Dieu? Ton
Papa. Écully, 7 janvier
1996. Pour éclairer une partie de la
personnalité de Xavier, nous avons rassemblé quelques
extraits de lettres de ses copains. « Pour finir, je me souviens de
la joie, de la gaieté que Xavier pouvait attirer en toutes
circonstances » (Damien
Soyard dit Pépère, copain de la SR au
6e bataillon de chasseurs alpins à Varces
et en Somalie). « De Xavier, je garderai
à jamais les discussions interminables, à la veille des
examens, à la recherche du vrai, et les moments de folie que
nous avions lorsque la pression scolaire était trop forte. Une
curiosité insatiable, un entrain jovial à l'annonce
d'une quelconque blague ou pitrerie à faire, un élan
passionné pour la moindre aventure en perspective et une
volonté de réagir face à l'injustice
représentent ce que j'ai perçu de lui et partagé
avec lui » (Thierry,
copain de prépa. à Montpellier). « Ce que j'aimais
particulièrement chez lui, c'était cette volonté
et cette détermination, à l'ère du pragmatisme
et de l'opportunisme ; il ne faisait pas cas des opportunités
qui se présentaient à lui et le dévieraient de
sa seule raison de vivre : la montagne » (Eddy, copain de Sup. de co. Nice). « C'était une des
caractéristiques de Xavier : fourmiller d'idées, de
projets »
(François, ami de Sup. de co. Nice). Ainsi, Xavier avait mis
pas écrit un projet de bande dessinée pour enfants dont
les dessins auraient été faits par François et
le texte par lui. « Il me surprenait souvent par
son autonomie d'esprit et la richesse de ses relations. Je pense
qu'il savait trouver en chacun ce qui le rendait grand. Il avait faim
d'expériences et d'échanges, qu'il montait
méditer à Vaujany au cours de ses semaines de
"recherche solitaire"»
(Damien Tellier). « Retrouver nos discussions et
tes récits sur lesquels plane toujours un vent si frais de
liberté » (Anneke,
une copine belge de l'UCPA des Arcs). « Le meilleur hommage que je
puisse rendre à Xavier est de parler au nom de tous ceux qu'il
avait "convertis" à la montagne ; si j'emploie ce verbe, c'est
parce qu'avec lui, la pratique de la montagne ne se résumait
pas en un simple loisir. C'était, surtout ces dernières
années, un véritable mode de vie, une nouvelle
façon de voir la vie peut-être... Simplement, je ne veux
pas aller en montagne comme on va au cimetière déposer
des fleurs... Je veux y aller avec la même ferveur, la
même droiture que Xavier, car il n'était pas un triste
ni un mélancolique et il ne comprendrait pas que les amis le
deviennent » (Christophe,
ami d'Avignon). Sa tante Yvonne nous a fait parvenir
des témoignages de la classe où il a été
en stage en novembre 1995. Nous en citons quelques extraits.
« Le sourire et la bonne humeur
de Xavier étaient communicatifs... Il y avait quelque chose
qui émanait de lui et qu'il donnait naturellement...
» (une collègue
d'Yvonne avec qui il fit le stage). « Dommage qu'il soit parti sans
continuer sa passion, et aussi je voulais mieux le connaître
parce qu'il était génial... » (Julien, CM2). « Il nous a compris, il a
joué avec nous, il nous a aimés. A la fin, je voudrais
vous dire que le mieux, c'est qu'il reste dans votre et notre cœur
» (Faïz, CM2).
Je voudrais ajouter que Xavier a
toujours manifesté dans les lettres qu'il a pu envoyer
à ses frères ainsi qu'à ses parents une
énorme tendresse cachée derrière beaucoup
d'humour. Bruno
CABANE. 3 mars 1996.
Baidoa (Somalie), 2 octobre
1993. Quand même, quelle idée de
se plaindre de la bouffe alors que je suis en Somalie ! C'est que
c'est sans doute l'élément n°1 du confort, de
manger correctement, et que le confort, ça aide à
vivre. Le confort, le luxe, c'est la bouteille de rouge qu'on va
sortir au bivouac le soir en montagne, c'est le livre de
poésies qu'on parcourera au cours d'une halte dans le
désert, c'est la pipe que l'on allume après une
journée de labeur ! Ce luxe est indispensable, sain, il fait
de nous des êtres humains. Je m'éloigne du sujet — bien
qu'il n'y ait pas de sujet à proprement parler. Je ne sais
plus quel écrivain voyait dans la littérature
épistolaire la seule qui soit digne de ce nom car la seule
où l'auteur se livre vraiment, n'use pas d'artifices pour
exprimer ses doutes, ses joies, ses peines, sa vision du monde.
Alors, il faut bien ne pas parler que du quotidien pour tenter
d'arracher une lettre à la banalité du « ça va, je fais ceci, et toi...
» Souvent, on ne va
retenir d'une lettre que quelques phrases et ce seront celles qui
expriment réellement quelque chose. Donc, n'hésitons
pas à nous étendre, n'est-ce pas ! Après cette savante digression,
que dire ? On en revient forcément aux faits. En ce moment, je
bouquine Eluard, Diderot, Giono. Mon stock sera bientôt
terminé. Il me reste la Bible, mais je n'ose pas m'y lancer.
J'aimerais assister à quelques cours auparavant. Il faudrait
que j'en parle à Philippe Mercier ! Une lettre de sa part me
ferait très plaisir. Demain, jour de repos : je vais essayer
de faire un peu de sport, du courrier... Bon, je vais vous laisser ; ne vous
faites pas de souci pour moi : ça roule et ce n'est pas
près de s'arrêter. (Je pense à l'avenir proche ;
je crois que vous gambergez un peu trop.— Juste moi qui dis ça
! Gonflé, le mec !) Allez, bon courage à vous aussi,
les deux amoureux lâchement abandonnés par leurs gamins.
Je vous embrasse. Xavier
CABANE Xavier, Au nom des liens qui m'unissent
à tes parents, au nom de l'amitié nouée devant
l'ordinateur et le traitement de texte, dans mon bureau d'Avignon,
à toi directement je m'adresse. Te parler à cette
heure, Xavier, c'est vouloir, tout en un, confesser notre foi et
rejoindre le cœur douloureux de celles et de ceux qui te sont
liés de façon indestructible, que tu aimes et qui
t'aiment : ton papa, ta maman, tes frères, Damien, Hugues, tes
grands-parents. Mais c'est aussi donner voix à la
présence silencieuse de tes amis, à leur exquise
délicatesse d'être là. Vos routes, un jour, se
sont croisées, à l'École supérieure de
commerce de Nice, au 6e
bataillon de chasseurs alpins, en Somalie, dans le contingent de
l'ONU, ou sur les pistes enneigées, vers les sommets, qui ne
manquent pas de souder de fortes amitiés. Continuer de te parler, c'est inscrire
ces trop pauvres paroles dans l'harmonie de foi, perçue au
moment où tes parents m'ont demandé de
célébrer, avec eux et tes amis, pour toi, la liturgie
de l'Église. L'heure n'était pas au discours mais
à la parole qui émanait de tes parents, de leur cœur de
croyants : « Pour Xavier,
c'est un accomplissement. » Malgré la fragilité de
nos forces, mais avec l'aide de notre Dieu, croire que si nos yeux ne
perçoivent plus ton visage, si ton corps nous est caché
par le manteau neigeux de la montagne, -invisiblement- la foi nous le
crie -nous te rejoignons vraiment. Nos paroles ne
s'évanouissent pas dans le monde des ombres, elles te
parviennent dans l'espace de lumière et de paix que le Dieu
des vivants sait créer pour ses enfants. Sa parole, il y a un
instant, est venue à la rencontre de nos cœurs
blessés. De la même manière que ta
générosité sans limites — excessive, certains
jours, au regard du bon sens prudent — te faisait chercher ce qui est
beau, ce qui est grand ; de la même manière, dans un
projet généreux, David voulait construire une maison
pour son Dieu. Il ne supportait pas l'idée que son Dieu
n'eût pas un temple, qu'il demeurât, comme dit
l'Écriture, « en
camp volant, sous une tente ». Le porteur de la parole qu'est le
prophète Nathan fait connaître à David que le
Seigneur de l'Exode, lui seul, bâtira une maison, à
savoir un avenir pour David et sa descendance. Certes, la parole de
Dieu n'est jamais intemporelle ; aussi est-ce à travers un
langage situé dans l'histoire, dans une conjoncture
précise, qu'elle nous parvient. « Le Seigneur te rendra grand, le Seigneur
te fera une maison. Et quand tes jours seront accomplis et que tu
seras couché avec tes pères, je maintiendrai
après toi le lignage issu de tes entrailles et j'affermirai sa
royauté. C'est lui qui construira une maison pour mon nom et
j'affermirai pour toujours son trône royal. Je serai pour lui
un père et il sera pour moi un fils » [2 Samuel 7, 11-14]. Dans l'histoire du peuple
des descendants de Jacob, Israël, au moment où David est
à son zénith, le Dieu de l'Alliance se
révèle, non pour dévaloriser le projet
généreux de l'homme, mais pour en inverser les termes.
Le Seigneur de l'Exode, qui arrache ses fils à la servitude
mortelle, poursuit pour l'homme un dessein d'avenir. Xavier, on n'est pas l'amoureux des
hauts sommets qui s'offrent à une conquête de haute
lutte, ni des aventures généreuses qui réclament
de se vaincre d'abord soi-même, sans que le cœur ait ses
interrogations, ses questions, ses recherches, en un mot, ses
profondeurs. Sans les cacher, tu ne les livrais pas à tout va.
Certains jours, sous le voile d'une diversion, d'une boutade qui
engendrait le sourire, transparaissaient les choses importantes qui
te mobilisaient. Elles imprégnaient ta vie, comme un
trop-plein que le cœur ne peut contenir. Lorsqu'il fallait être
là, auprès de ton frère Damien, proche de chacun
pour que l'espérance ne se laisse pas entamer ; lorsqu'il
fallait être là, pour que la fête de Noël,
à Vaujany, rassemble la famille ; lorsqu'il fallait être
là, tout simplement, à Lille, auprès de ton
papa, pendant que ta maman rejoignait Damien... Tu sais, Xavier, un
homme et une femme qui ont scellé l'alliance du mariage
peuvent mettre au monde des enfants, mais il n'est pas en leur
pouvoir de se donner à eux-mêmes la dignité de
père et de mère, cela vient du fils, de la fille, qui,
par la parole échangée, les fait naître à
l'honneur d'être mère et père. Exactement comme,
dans la révélation biblique, le Dieu de l'Alliance ne
commence pas à déclarer : « je suis père.
» Il dit, aux toutes
premières pages de l'Exode, alors que les descendants
d'Abraham, Isaac, Jacob, crient sous le poids de l'injuste servitude
: « mon fils
premier-né, c'est Israël » [Exode 4, 22]. Il agit, il se dépense
sans compter, il attend — Lui, le suprême donateur de tout —,
non comme un retour en forme de salaire, mais comme un don gratuit,
la parole du fils qui le désigne comme Père. Tu le
sais, maintenant, Xavier, par ta présence à Lille, par
certaines courses en montagne, dans cette passion qui vous reliaient
familialement les uns aux autres, ta parole instaurait une relation
toute neuve. Tu as fait naître Bruno à l'honneur de la
paternité et l'honneur signifie : poids, gravité. C'est
moi qui dis Bruno, car pour toi, Père est le seul nom qui
convienne. Quelques jours avant la fête de
Noël, avec ta maman, nous échangions, puis la
conversation s'est poursuivie par une lettre que je recevais peu
après. Ce matin, je lui ai demandé de pouvoir redire ce
qu'elle me confiait : « Je
vous demande pardon pour cette impression de temps perdu qu'a
dû être pour vous cette rencontre et qui a
été aussi la mienne jusqu'à ce que je la mette
dans ma prière, de cette prière qui est écoute
de Dieu, qui vous amène souvent là où nous ne
voulons pas, où nous n'avons pas prévu d'aller.
» Elle ne la
réentend pas seulement, elle l'écoute à nouveau
avec une accentuation plus attentive, plus intérieure, comme
il sied à l'être féminin. Cette parole se diffuse
de son cœur vers les nôtres, comme une percée de
lumière, un appel à la foi et à
l'espérance. En cette heure, Xavier, nous prions
pour toi ; il en est ainsi depuis le commencement de la grande
tradition de l'Église, car selon la parole du livre de Job,
« nul homme n'est juste
devant Dieu. » Mais
indissociablement, puisque tu as part à la lumière
divine, nous te prions d'être notre intercesseur. Demande
à notre Père céleste, par son Fils devenu l'un
de nous dans le mystère de la nativité, que ce
même Fils, par la vivante présence de l'Esprit-Saint, se
joigne à nous sur la route de Jérusalem à notre
Emmaüs d'aujourd'hui. Avec tes parents et des amis, il y a de
cela huit années, nous avons quitté Jérusalem
pour Emmaüs. Nous ne savions pas que ce chemin, qui avait
mené les disciples du Crucifié du Vendredi saint au
Ressuscité du jour de Pâques, serait le nôtre
aujourd'hui, viendrait toucher notre histoire de façon si
concrète et précise. Demande à notre Dieu que la
tristesse des disciples, qui pourrait avoir raison de nous, ne nous
emporte pas, mais que nous éprouvions le secours de la
présence du Ressuscité. Sous le voile de l'incognito,
au cours du chemin d'Emmaüs, Il s'est fait le prochain des
disciples découragés ; demandant comme un mendiant
d'être l'hôte de leur conversation, Il leur dit :
« "De quoi causiez-vous
donc, tout en marchant ? "Alors ils s'arrêtèrent, tout
tristes » [Luc 24, 17]. Se
faire le prochain de l'homme menacé de
désespérance, voilà bien sa manière, sa
manière de Vivant ressuscité. Aujourd'hui, comme jadis
sur la route d'Emmaüs, invisible, il se fait infiniment proche,
dans sa parole et dans son eucharistie. Comme les disciples, nous lui
disons alors : « Reste avec
nous : le soir appoche et déjà le jour baisse.
»
L'évangéliste marque le mouvement du sceau de la foi :
« Il entra donc pour rester
avec eux. » [Luc 24,
29] Dans la fidélité à
la présence délicate, ce soir, de celles et ceux de ton
âge qui ont croisé ta route à Nice, à
Toulouse, dans les Chasseurs alpins, dans les courses qui
mènent vers les hauteurs ; dans la fidélité
à tes intimes par les liens de famille ; dans la
fidélité à la foi que notre Dieu nous offre et
dont nous voulons vivre, nous recevons, comme une grâce, au
milieu des balbutiements de nos nuits, l'apaisante espérance :
ne nous crie-t-elle pas que le dernier mot de notre Dieu est de faire
vivre ? n'a-t-il pas dit à David : « Je te bâtirai une maison pour
toujours ? » En raison de
cela même, nous prions et supplions, en offrant, pour toi et
tous les défunts, la vie même de Jésus le Christ.
Il est né de Marie. Il a connu nos joies et nos peines. Il
s'est réjoui de nos bonheurs. Il a pris part à nos
tristesses. Il a souffert sous Ponce Pilate. Il a été
crucifié. Il est mort. Le Père céleste, son
Père, devenu le nôtre par Lui, a fait resplendir en Lui
la lumière de la vie en le ressuscitant d'entre les
morts. Maintenant que tu as part, Xavier,
à cette lumière — nous le croyons —, une autre
certitude nous envahit : tout ce que tu as été de
bonté, de générosité, de recherche de
l'inaccessible étoile, comme le dit Jacques Brel, nous le
recevons de toi, tu continueras de l'être. Nous savons que tu
ne nous oublieras pas auprès du Christ, le Messie de la maison
de David, auprès de Marie et des saints, nous qui cheminons,
non dans la claire vision mais dans la foi. Aussi, nous n'achevons
pas notre conversation, elle continue, dans le silence, après
t'avoir dit « à
Dieu, » séparant
bien les deux mots, ainsi qu'il convient au caractère
grandiose de l'expression en christianisme, pour te voir, un jour,
Xavier, en Dieu. Père Philippe
MERCIER. Écully, 7 janvier
1996. Psaume 84, versets 6
à 8. Baptême de Xavier
par le Père Henri Chauvat, Nancy, 6 décembre
1970. Psaume 42, versets 2 et
12. Messe
célébrée pour Xavier par le Père Philippe
Mercier, Ecully, 7 janvier 1996. M. M. DAVY, in la Terre face au soleil, cité dans le
livre d'or de la Villette de Vaujany.